r comme remédiation cognitive

A force d'oublier,

à force de ne plus pouvoir lire,

à force de ne plus pouvoir compter,

à force de ne plus pouvoir conduire,

à force de ne plus pouvoir discuter,

à force de ne plus pouvoir regarder,

à force de ne plus pouvoir m'intéresser,

à force de n'en plus pouvoir de mes limites, de mes difficultés, de mon impossibilité,

à force de ne plus supporter cette dyslexie, cette dysorthographie qui s'installent,

j'ai cherché quoi faire,

on m'a proposé une solution.

Cette solution,

c'est la remédiation cognitive,

avec une neuropsychologue,

une séance par semaine pendant plus d'un an.

Tout commence par un bilan ...

Je mesure ma fragilité.

Je mesure mes limites.

Je mesure ma fatigabilité.

Je commence à comprendre ce qui se passe dans ma tête.

Ce bilan,

curieusement,

c'est aussi un soulagement,

les résultats sont là,

c'est écrit noir sur blanc :

troubles importants de la mémoire de travail,

lenteur exécutive.

Enfin,

la preuve que mes problèmes ne sont pas le fruit de mon imagination,

la preuve que mes trous de mémoire ne sont pas dus à mon âge,

la preuve que mes troubles ne sont pas que « dans ma tête »,

la preuve que mes difficultés sont bien réelles.

Alors commence un long chemin...

Un long chemin pour comprendre ce qui se passe dans ma tête, ...

Un long chemin pour comprendre l'intérêt de varier les tâches pour mieux relever les défis, ..

Un long chemin pour mettre en place des stratégies,

Un long chemin pour vivre avec mes forces, mes limites, mes faiblesses, ...

...

La remédiation cognitive a porté ses fruits.

Je vais doucement

vers une amélioration de ma mémoire de travail,

vers une lenteur, moins lente,

vers une meilleure gestion de mes capacités, de celles qui restent accessibles,

vers un avenir qui se redessine.

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Mhy : https://pixabay.com/fr/escargot-coquille-d-escargot-lente-405384/

ullep : https://pixabay.com/fr/arbre-petits-d-appel-d-offres-3119747/